Activité D.1

La gestion des agroécosystèmes pour le contrôle des nuisibles dans une production de légumes biologiques

Objectifs

Le but de ce projet est de définir  (développer et améliorer)  la gestion de systèmes de production de légumes biologiques pour augmenter la biodiversité tout en prévenant et minimisant le problème des nuisibles. Les objectifs spécifiques sont :

  1. Déterminer l’effet du seigle d’hiver roulé par rouleur-crêpeur sur le contrôle des mauvaises herbes, les populations d’insectes et la productivité des cultures de légumes transplantés;
  2. Déterminer l’effet du compagnonnage de carottes et de poireaux sur ce qui menace la culture (insectes, mauvaises herbes et maladies);
  3. Déterminer l’efficacité des plantes-pièges pour attirer les populations d’insectes herbivores et les épuiser sur la principale culture;
  4. Déterminer l’efficacité des bandes de fleurs pour augmenter la biodiversité des insectes.

Résumé

Le but de ce projet est d’accroître la biodiversité tout en prévenant et minimisant le problème des nuisibles sur les systèmes de production de légumes biologiques. Les objectifs spécifiques sont de :

  • Déterminer l’effet du seigle d’hiver roulé par rouleur-crêpeur sur le contrôle des mauvaises herbes, les populations d’insectes et la productivité des cultures de légumes transplantés; les cultures de légumes seront le brocoli, l’oignon, le piment et le melon;
  • Déterminer l’effet du compagnonnage de carottes et de poireaux sur les menaces à la culture (insectes (la teigne du poireau, la mouche de l’oignon, la mouche de la carotte, et les insectes bénéfiques),  mauvaises herbes et maladies);
  • Déterminer l’efficacité sur la principale culture des plantes-pièges pour attirer les populations d’insectes herbivores et les épuiser ; le pétunia sera utilisé comme plante-piège pour le chou afin d’établir son effet sur l’incidence de la mouche du chou, et la stramoine (herbe de Jamestown) sera plantée dans une culture de pommes de terre pour évaluer son effet sur la population du doryphore de la pomme de terre;
  • Déterminer l’efficacité des bandes de fleurs pour augmenter la biodiversité des insectes. L’effet de la luzerne, du pétunia, de la moutarde, de l’achillée millefeuille, de l’alyssum, de la coriandre, du cosmos, de l’œillet d’Inde et de la capucine sur les insectes bénéfiques et sur l’abondance des nuisibles sera évalué.

Ce projet aura lieu à la Plateforme en agriculture biologique de Saint-Bruno-de- Montarville, au Québec, et consistera en quatre expériences qui seront menées en champ pendant 2 ou 3 ans. Les méthodes de production des cultures en champ seront conformes aux normes en agriculture biologique. Ce projet innovera en  identifiant et en quantifiant scientifiquement les avantages liés à la hausse de la biodiversité tout en contrôlant les insectes et les mauvaises herbes par l’ensemencement sous couvert et les cultures intercalaires. Plus spécifiquement, ce projet : identifiera les stratégies qui accroissent la biodiversité dans les agroécosystèmes;  identifiera et quantifiera la réponse des insectes (bénéfiques et herbivores) à divers plants attractifs ou répulsifs; identifiera les espèces florales qui attirent les insectes bénéfiques; identifiera les cultures horticoles et quantifiera leur réponse aux effets allélopathiques du seigle; apportera des solutions efficaces au contrôle des nuisibles immédiatement utilisables dans les systèmes de production de légumes biologiques sous étude; fournira un cadre général qui pourra être utilisé pour appliquer les résultats dans d’autres zones de production (provinces) et dans les systèmes de production de culture biologique qui n’étaient pas initialement inclus; et identifiera des stratégies de sarclage qui amélioreront le contrôle des adventices tout en réduisant le temps de sarclage manuel.

Quelques-uns des résultats de ce projet de recherche consisteront en une réduction de l’intensité du contrôle des nuisibles par l’adoption d’un système de gestion amélioré sur les fermes biologiques (les coûts et la main d’œuvre seraient réduits de 10%); en une réduction de 15% du sarclage manuel et une hausse de rendement de 5% grâce au compagnonnage. Ces améliorations seront utiles à tous les producteurs et conseillers agricoles en production horticole (biologique ou conventionnelle) dès qu’elles seront diffusées. La hausse de la qualité des légumes (incidence réduite des organismes nuisibles) pourrait augmenter l’aspect esthétique des légumes biologiques sur les tablettes des supermarchés et réduire leurs coûts de production (avec une hausse de productivité).

Chercheurs

Nom Affiliation
Maryse Leblanc, Chercheur principal
maryse.leblanc@irda.qc.ca
Chercheure- Malherbologie
Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA)
3300 rue Sicotte
C.P. 480
Saint-Hyacinthe, QC J2S 7B8
Josée Boisclair, Collaborateur
josee.boisclair@irda.qc.ca
Chercheure - Entomologie
Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA)
3300 rue Sicotte
C.P. 480
Saint-Hyacinthe, QC J2S 7B8
Katrine Stewart, Collaborator
katrine.stewart@mcgill.ca
Professeur agrégé
Department of Plant Science
McGill University
21,111 Lakeshore Rd
Ste. Anne de Bellevue, QC
H9X 3V9

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