GSBII Activité C.33

Nouveau contrôle cultural et mécanique des mauvaises herbes en production de lin

Résumé

La production de lin classique et biologique est difficile, car parmi toutes les plantes de grande culture qui poussent dans l’Ouest canadien, le lin est celle qui lutte le moins contre les mauvaises herbes. Ce manque de concurrence du lin avec les mauvaises herbes complique sa culture biologique, puisque les mauvaises herbes réduisent souvent son rendement à près de zéro. Une solution novatrice utilisée par les cultivateurs est la culture intercalaire avec le seigle d’automne, selon laquelle on plante d’abord le seigle d’automne, puis le lin par passages croisés. Les deux cultures voient le jour, et le lin se dresse par­dessus le seigle. Comme le seigle d’automne n’est pas vernalisé, il pousse de façon végétative, est procombant et sert de culture-abri. Afin d’éviter le temps froid et de s’assurer que le seigle ne vernalise pas, l’ensemencement a lieu à la fin mai. Ensuite, on laisse simplement le seigle hiverner dans le champ. On peut le récolter l’année suivante, car il aura vernalisé pendant l’hiver et pourra maintenant se reproduire.

Le désherbage mécanique est une autre façon de lutter contre les mauvaises herbes dans les cultures de lin. Le désherbage mécanique est courant dans de nombreuses cultures, mais on a d’abord cru qu’il ne serait pas possible de l’utiliser dans les cultures de lin en raison de la petite taille des graines et du semis relativement faible. Même si ces caractéristiques du semis rendent le hersage impossible, nous avons récemment découvert que le lin semble tolérer le hersage par houe rotative à pointes à presque toutes les étapes de sa culture. Les cultivateurs orientables entre les rangs permettent de cultiver entre les rangs et de lutter contre les plus grosses mauvaises herbes.

Le principal objectif de la présente recherche consiste à élaborer de nouvelles méthodes de lutte contre les mauvaises herbes pour la culture du lin biologique. Afin de tester cet objectif général, on évaluera les sous-objectifs ci-dessous au moyen d’expériences sur le terrain :

  1. Déterminer l’incidence du seigle d’automne utilisé comme culture-abri et du désherbage mécanique sur la lutte contre les mauvaises herbes et le rendement de la production de lin biologique.
  2. Déterminer l’incidence des espèces et de la présence de céréales d’hiver sur le rendement du lin et les rendements de culture subséquents (deux ans).

On s’attend à ce que le désherbage mécanique et les cultures-abris réduisent la présence de mauvaises herbes dans les cultures de lin et favorisent la rentabilité. Ces renseignements permettront d’accroître la rentabilité du lin biologique et de réduire les risques liés à la production de sorte que le Canada demeure concurrentiel dans cette culture.


Chercheurs

Nom Affiliation
Steve Shirtliffe, Leader de l’activité University of Saskatchewan
Andrew Hammermeister Dalhousie University